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esprit du judo

projet de performance (20)

Publié le par HITOYUME

Voici une chronique de Patrick Roux. 7ème dan. Actuel entraîneur de l'équipe nationale russe.

PROJET DE PERFORMANCE (20)

GENESE DU "PLAN DE METRO" DU COMBAT DE JUDO (1)

A la question "que cherche t-on a entraîner ?" posée lors du précédent article, j'avais mis en avant le contrôle émotionnel et mental, le traitement de l'information comme les dimensions socles qui font la différence et déterminent le résultat. Je voudrais, dans celle-ci, vous proposer l'outil que j'ai élaboré pour aider les combattants à appliquer leur capacité dans ce domaine de façon pertinente, en faisant en sorte qu'ils comprennent mieux où ils en sont, qu'ils se repèrent plus facilement. Un simple plan, mais qui éclaire le chemin, un plan de métro du combat de judo en somme... Mais voici comment tout cela est né.
Je me souviens, si je remonte vingt à vingt-cinq ans en arrière, que lorsque j'entraînais les juniors en France, de nombreux jeunes athlètes à fort potentiel de cette belle génération étaient devenus champions en seniors rapidement, un an ou deux à peine après leur passage chezles juniors. Ce fut le cas par exemple de combattants comme le Géorgien Vazagashvili, les Japonais Nomura, Sonoda et Nakjamura, le Canadien Nicolas Gill, et nos Français Darcel Yandzi, Djamel Bouras et Larbi Benboudaoud. Ce qui m'avait frappé chez ces judoka et athlètes de grand talent, au-delà de leur maturité physique, c'était leur intelligence de jeu, également très précoce, notamment leur pertinence en termes de gestion des situations, de contrôle et d'adaptation dans les différents moments du combat. A la base de la science de l'entraînement, notamment dans la gestion mentale, il y a souvent une observation attentive de ce font déjà spontanément les meilleurs. C'est donc grâce à ceux-là que j'ai commencé à penser, dès le début des années 1990, qu'il était nécessaire de mieux analyser et structurer le combat en phases, pour que les autres soient aussi en mesure d'identifier les moments importants, les  événements et les facteurs clés, les variables d'un combat. Faire cela, c'était aussi créer une culture commune, une base de travail permettant ensuite d'exploiter la connaissance acquise sur chaque phase ou événement, mais aussi pouvoir focaliser clairement le contenu d'entraînement à certaines périodes, selon le système que chaque athlète souhaitait élaborer.
J'avais commencé à établir ce modèle dans le cadre d'un travail d'analyse tactique et statistique des scénarii de liaisons debout-sol lors de mon diplôme des études supérieures de l'INSEP (1990-1991).

A  SUIVRE

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