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moi... Jigoro KANO (257)

Publié le par HITOYUME

moi... Jigoro KANO
257

REMARQUE : ce récit est tiré d'une thèse sur Jigoro KANO d'Yves CADOT, 6ème dan de judo, docteur de l'Université de Paris. Maître de conférence à l'Université de Toulouse.

KODOKAN SHITENNO : les quatre rois célestes du Kodokan (4)

Shiro SAIGO  : le diamant brut

Shiro SAIGO arrive à Tokyo en 1882 de sa province natale d'Aizu, bien décidé à entrer à l'école d'officiers de l'armée de terre, projet qu'il sera finalement contraint d'abandonner du fait de sa petite taille. Il fréquente alors le  dojo Keitaro INOUE, de la Tenji shinyo ryu, auquel KANO rendait parfois visite. C'est à l'occasion de l'une d'elles qu'il aperçoit ce jeune homme de quinze ans et que, fasciné par sa pratique, il demande à INOUE s'il peut proposer à ce nouveau venu de rejoindre le Kodokan balbutiant. INOUE accepte et SAIGO rejoint officiellement l'école de KANO en août 1882. La suite, à moins d'entrer dans le détail, c'est le judo daijiten qui le résume mieux que moi :
"Surnommé "le chat", s'inspirant des chats qui retombent sur leurs pattes en retournant lestement leur corps lorsqu'ils tombent d'un toit, "le retournement du chat sur 10cm (neko no sanzun kaeri)", compétence acquise après énormément d'entraînement, constituait, avec "yama arashi", ses spéciaux. Une théorie ferait de yama arashi, une technique du Daito ryu jujutsu que SAIGO avait étudié à partir de l'âge de huit ans dans le fief d'Aizu, cette technique qui, à partir d'un tai sabaki (mouvement tournant) aussi fluide que le cours de l'eau, exploitait un infime déséquilibre de l'adversaire pour l'envoyer au tapis, relevait du génie.
Dans la glorieuse histoire de ses combats, ce sont particulièrement ceux, en 1885, contre Terashima TARO, champion de la Totsuka yoshin ryu qu'il a projeté sur yama arashi à gauche et celui, en 1888, où il a défait Entaro KOCHI, disciple de cette même école Totsuka, qui ont établi sa réputation de maître technicien et qui ont directement permis l'essor du Kodokan judo. En 1889, au moment du départ de Jigoro KANO pour l'Europe, celui-ci lui confia le Kodokan en son absence mais, peu avant le retour de KANO, il le quitta. Il s'installa ensuite à Nagasaki où il devint sous-directeur du journal Toyo hi no de shinbun (Soleil levant de l'Orient) et mourut le 23 décembre 1922. A l'annonce de sa mort, KANO déclare : "Lors des débuts du Kodokan, il m'a aidé dans mes recherches et a approfondir le nage waza jusque dans ses secrets les plus profonds. Pour ce qui est de son spécial parmi les dizaines de milliers de pratiquants, il n'est encore personne pour s'en approcher" et, le 14 janvier 1923, le fit 6ème dan à titre posthume".
On sait que KANO et SAIGO se sont revus en 1900, puis vers 1920 : que se sont-ils dit ? Mystère...

A  SUIVRE

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T
des exceptions dans le monde du judo
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