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les limites de la préparation mentale

Publié le par HITOYUME

Image and video hosting by TinyPic Image and video hosting by TinyPicJe parviens de moins en moins à gérer mon stress et à trouver cet état optimal de performance. Comment gérer ces moments de doute et retrouver la confiance de mes jeunes années? Question tellement entendue... qui soulève les limites de la préparation mentale. La réponse classique serait bien évidemment d'inviter ce sportif à rencontrer un professionnel de la psychologie du sport qui saura individualiser la problématique et recentrer la question sur les techniques traditionnelles de préparation mentale: aide à l'élaboration d'une routine de performance, enseignement approfondi de telle méthode de relaxation, ou encore constitution d'un plan d'entraînement. Mais je profite aujourd'hui de cette occasion pour vous offrir une nouvelle approche de la préparation mentale. Attention, c'est du neuf!

 

LES TECHNIQUES "TRADITIONNELLES" EN PREPARATION MENTALE

 

Avec la progression dans sa dicipline, avec l'volution au travers des catégories d'âges, les confrontations à des niveaux chaque fois plus élevés, il n'est pas rare que le sportif "s'intéresse" à la préparation mentale. Souvent, cet intérêt témoigne surtout d'une volonté de dominer les problèmes auquels il se trouve confronté: gestion du stress, troubles de la concentration, de la motivation. Aussi les techniques préconisées (imagerie, relaxation) sont souvent perçues comme une sorte de remède. Paralysé à l'idée de ne pas réussir à déstabiliser son prochain adversaire, le sportif tente de pratiquer l'imagerie pour se voir remporter le combat, pour évacuer ce doute qui le perturbe. Un autre préférera telle stratégie pour gérer son stress (en se parlant, en essayant de penser à autre chose) pour parvenir à faire taire ces pensées désagréables. Pour faire simple, on cherche par n'importe quelle technique à remplacer des idées "négatives" (peur de perdre, mauvais arbitrage, excès de confiance) par des idées "positives" (motivation, confiance, envie). Pourtant, cette stratégie ne fonctionne pas systématiquement...On aurait pu s'en douter. Un petit test: essayez les 30 prochaines secondes de ne pas penser à un ours blanc. Et voilà! Par cet exercice loufoque, on aborde toute la complexité du problème: les pensées ne se contrôlent pas...ou trop peu."Chassez le naturel et il revient au galop", au même titre que tenter de trouver le sommeil nous tient souvent davantage éveillé, essayez de lutter contre le stress ne fait qu'aggraver la situation. L'effet paradoxal de la tentative de suppression d'une pensée est que, par la suite, cette pensée envahit tout! Une telle utilisation de ces techniques dites "d'intervention cognitivo-comportementale", alors destinée à contrôler le contenu des pensées, les émotions, ou parfois même les sensations corporelles, semble d'avance vouée à l'échec. Pire encore, le sportif entre dans un premier combat, souvent intense, pour lutter contre ses pensées, une sorte de combat interne disputé contre soi (on a tous en tête des souvenirs de personnages de dessin animé en proie à ce combat quasi schizophrénique!!!). Ce combat où finalement s'affrontent pensées "négatives" contre pensées "positives" est bien sûr interminable, puisque sans issue: pas sûr en revanche que votre adversaire attende que vous en sortiez pour commencer le combat!

 

QUELLE ISSUE POSSIBLE?

 

Effectivement, la situation ne semble pas très bonne, et l'on pourrait craindre que le préparateur mental ne rende les armes: le sportif est non seulement angoissé par l'enjeu, mais il se retrouve d'autant plus impuissant que la moindre tentative de lutte contre ce stress est vaine, voire empire son niveau de stress!

 

QUE FAIRE ALORS?

 

La nouvelle approche que je souhaite vous présenter repose sur trois grands principes que sont: la prise de conscience, l'acceptation et l'engagement. La première étape consiste donc en la prise de conscience de vos pensées, émotions, sensations éprouvées dans le moment présent. Il s'agit alors de se centrer uniquement sur l'instant "T" pour reconnaître ces pensées que vous avez toujours cherchées à fuir, à refouler, à oublier ("peur de perdre", "sensations de sudation", "angoisse"). Ne cherchez pas à vous évader en vous remémorant des comportements heureux ultérieurs, à imaginer la victoire future, mais focalisez vous sur le moment présent. Dans la seconde étape, il s'agit d'accepter ses pensées, émotions, sensations. Alors que vous tentiez auparavant de les éradiquer de votre esprit, de vous débarrasser de ces "événements intenses" connotés négativement, vous devez les considérer sans jugement. La pensée "peur de perdre" n'est pas négative, n'entraînera pas une défaite, mais se trouve simplement être une pensée, une simple idée qui vous traverse actuellement l'esprit...rien de plus. Dans la troisième étape, il est demandé de se focaliser sur un élément pertinent pour parvenir au but. Se concentrer sur les pensées qui nous traversent l'esprit n'est pas pertinent pour mettre votre adversaire au sol, en revanche, porter son attention sur ses déplacements, sur la stratégie de combat, sur sa garde semble évidemment plus constructif. Pour revenir à la fin du paragraphe précédent, les deux premières étapes vous évitent de vous perdre dans ce premier combat inutile...pour entrer directement dans le vrai combat: la confrontation avec votre adversaire.

 

MAIS ALORS, LES ARTICLES PRECEDENTS ? A LA POUBELLE?

 

Evidemment non! Il ne s'agit pas de remettre en cause l'approche "traditionnelle" des techniques de préparation mentale. Les séances de relaxation restent indispensables dans la planification de votre préparation, la pratique de l'imagerie nécessaire pour travailler tel mouvement technique ou visualiser telle stratégie de combat, le dialogue interne important pour vous activer, augmenter votre niveau d'énergie... Simplement, en combinant l'approche de prise de conscience et d'acceptation avec ces techniques traditionnelles, vous évitez de vous perdre dans des combats inutiles. La nouvelle approche vient même potentialiser les techniques traditionnelles puisqu'elles trouvent toute leur pertinence dans la troisième étape d'engagement. Le sportif est alors libre de consacrer toute son attention et d'exécuter pleinement son action. On anticipe par exemple rapidement l'intérêt de combiner ces deux approches dans l'élaboration d'une routine de performance. Je suis conscient qu'un tel article ne porte pas directement réponse à la problématique soulevée par la question, mais il soulève des pistes de réflexion intéressantes et importantes. Il m'a semblé nécessaire de vous la présenter. J'espère qu'elle suscitera nombre de questions et de réactions.Je me dois de tenir informé mes élèves ainsi que tous les lecteurs possible, des novations dans le monde du judo, et de communiquer les ultimes avancées dans leurs domaines respectifs! Les techniques de prise de conscience et d'acceptation adaptées au sport ont été récemment éprouvées auprès de golfeurs, de nageurs, mais aussi de judoka.

 

les limites de la préparation mentale

 

les voisins

 

Jérôme a perdu son sourire légendaire. Il s’est fait cambrioler. Lui, d’ordinaire si prudent, l’a trouvée saumâtre. Il donnerait cher pour infliger une correction au coupable. Le butin - une télévision et une vieille radio - n’est pas formidable mais l’avocat est un homme de principes. Philippe est prof de math et son voisin depuis cinq ans. Il habitait dans la maison de Jérôme avant que ce dernier vienne s’y installer. Les deux compères sont souvent inséparables. Ou du moins l’étaient. Suite au vol, la paranoïa guette l’homme de loi. Sans cesse sur la défensive, il soupçonne tout le monde d’avoir commis le forfait. Ce dimanche matin, alors qu’il rentrait de son jogging hebdomadaire, Philippe croisa son ami promenant son chien, à quelques encablures de leurs baraques. Une fois arrivé devant chez lui, il cracha par terre et s’épongea machinalement le front. Il prit appui sur la façade pour s’étirer. C’est là qu’il jeta instinctivement un coup d’œil en direction de la porte du garage de son voisin. Elle était mal fermée. Jérôme ne l’avait toujours pas réparée après toutes ces années. Et après ça, il s’étonnerait de se faire cambrioler ! Sacré Jéjé ! Déjà quand Philippe habitait là, il avait failli avoir de mauvaises surprises. Le prof emprunta l’allée de pierrailles grises et ouvrit la porte de garage de son ami. Il fallait jouer avec les câbles pour permettre une fermeture correcte. Il tenta de fermer la porte depuis l’intérieur. Impeccable dès le premier essai. Fier de son petit exploit, il tira vigoureusement sur la poignée. Le soleil l’aveugla quelque peu, de sorte qu’il n’aperçut pas tout de suite le chien qui bondissait dans sa direction. Posséder une telle bête rassurait Jérôme et son moral était à nouveau au zénith. À croire que la présence d’un rottweiler terrifiant avait le don de rasséréner certaines personnes.

 

les voisins


Flash Toys
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T
<br /> <br /> je trouve fort intéressante l' idée de ne pas tenter de refouler les pensées qui nous assaillent, puisqu' elles sont là, et sont pratiquement impossible à oublier.<br /> <br /> <br /> Accepter, c' est déjà lutter contre !<br /> <br /> <br /> un totweiler dis tu ! évidemment, ça fait réfléchir, mais un doberman, ce n' est pas mal non plus !<br /> <br /> <br /> et même mon tervuren fait impression !<br /> <br /> <br /> <br />
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