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histoires a suivre

Jean Bart  "Le Héros de Dunkerque" 52

Publié le par HITOYUME

Jean Bart 
"Le Héros de Dunkerque"
52

 

RESUME : Jean Bart a été nommé commandant de flottille et vient d'être anobli. Cependant les Anglais et les Hollandais tentent toujours de bloquer Dunkerque. Mais Jean Bart s'est juré de garder libre l'entrée du port...

 

Jean tint parole.
Trois mois plus tard, les amiraux Berkeley et Van der Goes tentèrent à nouveau de bloquer Dunkerque et d'investir la ville. Mais grâce aux mesures habiles prises par Jean Bart, la tentative échoua complètement ! En récompense de sa valeur, notre ami se vit gratifié d'une pension de deux mille livres tournois. A la même époque, son fils François, âgé de dix-neuf ans, reçut ses galons de lieutenant de vaisseau : l'exemple du père portait ses fruits !
En 1696, Jean Bart reçut le commandement d'une escadre de sept vaisseaux de guerre, chargée d'escorter Jacques II qui se rendait en Angleterre. Toutefois, devant les forces imposantes assemblées par les ennemis, le Roi légitime d'Angleterre renonça à s'embarquer pour reconquérir son royaume. D'autres missions échurent alors à notre ami. A la tête de ses sept frégates, Jean força le blocus de l'amiral Bembow. Ensuite, manoeuvrant entre les bancs de sable, il parvint à semer ses poursuivants et mit le cap au Nord. A hauteur du Doggerbank, il rencontra quelques bâtiments de pêche, les envoya par le fond et fit les équipages prisonniers.
Enfin, vers le milieu du mois de juin, un corsaire allié vint l'avertir de l'approche d'une flotte marchande chargée de blé. déployant son escadre, Jean parvint à capturer le convoi. Il mit aussitôt le cap au Sud; mais une escadre hollandaise lui coupa la route. D'un coup d'oeil, Jean réalisa la situation, et prit immédiatement les mesures nécessaires; il confia sa prise aux corsaires qui toujours suivaient le convoi, attaqua les Hollandais par derrière, permettant ainsi aux autres vaisseaux de s'éloigner avec les bateaux capturés et de regagner Dunkerque.
Quelques heures plus tard, Jean Bart donna l'ordre de cesser le combat et, à la faveur de la nuit, s'esquiva en direction des îles Shetland, pour tenter de couper la retraite aux navires qui rentraient par la route du Nord. Malheureusement, de fortes tempêtes devaient se succéder sans interruption, l'empêchant de réaliser son dessein; aussi, le 28 septembre, se décida-t-il à mettre le cap sur Dunkerque.
mais ce voyage n'était pas une petite entreprise : toute la mer du Nord était sillonnée de flottilles anglaises et hollandaises, à l'affût du hardi marin de France ! Vingt fois ses ennemis furent sur le point de le capturer... Jean mystifia tous ses adversaires, et ramena à bon port son escadre intacte.
On vit alors débarquer une étrange procession : vingt hommes, portant les 10 fanions des vaisseaux ennemis coudés, ouvraient la marche. Derrière eux venait Jean, suivi de tous ses capitaines et de ses hommes d'équipage. Avec une grande solennité, les marins se rendirent dans la petite chapelle, et déposèrent les fanions devant la statue de la Sainte Vierge.
Quelques semaines plus tard, tout Dunkerque était en fête ! Jean Bart, au cours d'une réception à l'hôtel de ville, reçut la dignité de citoyen d'honneur. L'inspecteur général de la marine, au nom du roi, le nomma chef de la flotte de Dunkerque. Une émotion profonde s'empara du vaillant marin, et c'est d'une main tremblante qu'il leva son verre à la santé du roi. Une larme roula le long de sa joue hâlée et se perdit dans les ors de son uniforme...
Toute la population s'était assemblée pour acclamer son héros. De longues ovations saluaient son passage.
- Tu vois que le monde n'est pas ingrat, murmura-t-il à sa femme. L'affection et la reconnaissance de ce brave peuple de marins me vont droit au coeur.
A quelques temps de là, Jean fut appelé à l'amirauté. L'inspecteur général de la marine Goberet le reçut dans son cabinet.
- Mon cher Monsieur Bart, le roi vous a choisi pour accomplir une mission de la plus haute importance.
- De quoi s'agit-il, Monsieur Goberet ?
- Voici : le Prince de Condé, François-Louis de Borbon, s'embarquera avec toute sa suite sur votre escadre. Celle-ci se composera de nos dix meilleurs navires de guerre. Vous êtes chargé de conduire le prince en Pologne, où il doit être couronné. Point n'est besoin d'insister, j'imagine, sur le caractère exceptionnel de la confiance que la Cour vous témoigne en vous chargeant de cette mission. Je sais que vous vous en montrerez digne !
- Je suis infiniment reconnaissant au roi de m'avoir choisi pour remplir cette mission, et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour conduire mes messagers sains et saufs à leur destination. Seulement, puis-je vous adresser une requête ?
- Certainement ! Je ne doute point qu'elle soit raisonnable.
- Je demande à pouvoir choisir mes équipages. Je veux être sûr de chaque homme placé sous mes ordres.
- C'est entendu !
Ainsi fut fait. jean sélectionna soigneusement tous ceux qui devaient l'accompagner, et attendit son royal passager.

A  SUIVRE et à LUNDI

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