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histoires a suivre

Jean Bart  "Le Héros de Dunkerque" 50

Publié le par HITOYUME

Jean Bart 
"Le Héros de Dunkerque"
50

 

RESUME : Jean Bart a été nommé commandant de flottille par le Roi. A la tête de ses vaisseaux, il réussit plusieurs exploits magnifiques contre les forces navales bataves et anglaises. Sa célébrité est grande, et ses affaires sont prospères...

 

Désormais Jean Bart était l'homme des missions importantes.
Au début de l'année 1693, Monsieur d'Avaux ayant été nommé ambassadeur de France au Danemark, Jean Bart fut chargé de conduire le comte et son adjoint vers leur nouvelle résidence. La traversée s'effectua sans encombre. Quelque temps après, alors que Jean était rentré à Dunkerque, l'ambassadeur écrivit au Roi une lettre pleine d'éloges à l'égard de notre ami.
Les armateurs de Dunkerque résolurent de profiter des bonnes dispositions de la Cour pour solliciter l'autorisation d'organiser une expédition corsaire vers le Cap Nord et la Mer Blanche, sous le commandement de Jean Bart.
Mais le roi avait d'autres projets. Il avait décidé de s'emparer de la flotte anglo-hollandaise de Smyrne et d'Orient. Tous les bâtiments de guerre reçurent l'ordre de rallier Brest, et Jean Bart fut désigné pour commander la frégate "Glorieux".
Par une belle matinée de mai, les navires hissèrent leurs voiles et mirent la cap au sud. L'escadre comprenait cent quarante-neuf unités, totalisant sept mille canons. C'est au Sud de l'Espagne, dans la baie de Lagos, que les deux forces adverses se rencontrèrent. De part et d'autre on combattit avec un acharnement inouï. Lorsque la bataille prit fin, la victoire resta au drapeau fleurdelysé. Les Français avaient envoyé par le fond pas moins de quarante-cinq navires marchands, et capturé plusieurs bâtiments de guerre !
Jean Bart s'était battu comme un lion; à lui seul, le "Glorieux" avait coulé six navires ennemis. ce jour-là, le jeune François Bart gagna ses galons d'enseigne !
L'escadre victorieuse traversa le détroit de Gibraltar et cingla par la Méditerranée vers Toulon. Mais le "Glorieux" ne faisait plus partie de l'escorte ! Où était passé Jean Bart ? A hauteur de Tanger, des corvettes légères ayant signalé une grande frégate de corsaires algériens, Jean avait été chargé de lui donner la chasse. Ce fut en vain d'ailleurs, car le pirate algérien rallia la côte, et se mit rapidement d'ailleurs, hors d'atteinte.
Jean regagna Toulon à son tour, puis demanda de pouvoir rentrer à Dunkerque. Après 21 jours d'un voyage harassant à travers toute la France, notre ami se retrouva enfin dans sa bonne ville.
Il espérait pouvoir y goûter quelques semaines d'un repos bien mérité... Mais une importante et grave mission l'attendait.
La France se trouvait dans une situation critique. Par suite du blocus anglo-hollandais, son ravitaillement était devenu extrêmement précaire.
Ce fut encore Jean Bart qui fit entrevoir le salut :
- Envoyons nos navires acheter du blé en Pologne ! dit-il. mes frégates feront escorte à la flotte marchande qui ramènera cette précieuse denrée vers Dunkerque.
La proposition fut acceptée. On affréta une centaine de navires qui aussitôt firent voile vers la Baltique. Ils reçurent l'ordre de se rassembler à Vleker, une fois leur chargement de blé effectué; c'est là que devait les rejoindre l'escorte commandée par Jean Bart. Celle-ci se composait de neuf bâtiments de guerre; à la mi-novembre, Jean cingla vers Vleker avec trois de ses vaisseaux et ordonna aux six autres, qui se trouvaient ancrés à Brest, de le rejoindre au port de rassemblement.
Huit jours plus tard, Jean entrait en rade de Vleker; les six autres navires le rejoignirent bientôt, en remorquant trois vaisseaux anglais qu'ils avaient capturés au cours de leur traversés. Comme Jean Bart ne disposait que d'un ravitaillement restreint, il prit la décision de libérer ses prisonniers sur parole. Mais ceux-ci s'empressèrent d'aller se plaindre auprès du Consul anglais de la ville. A quelques jours de là, le commandant du port vint trouver Jean Bart :
- Par ordre des autorités de la ville, dit-il, nous vous sommons de libérer les navires anglais que vos forces ont conquis !
Pour toute réponse, Jean Bart fit couler l'un des bateaux, vendit le second, et garda le troisième pour lui, après l'avoir chargé de tout le butin.
Entretemps, une trentaine des vaisseaux français chargé de blé étaient venus jr l'ancre dans le port de Vleker. Beaucoup d'autres restaient encore dans la Baltique, bloqués par les glaces. Vers la mi-janvier, sans plus attendre, le capitaine Bart donna l'ordre de lever l'ancre.
Deux escadre anglaises croisaient dans la mer du Nord, guettant le passage du convoi. Mais grâce à une tactique d'une habileté consommée, Jean évita le combat et toute sa flottille regagna Dunkerque sans encombre.
Le peuple de France avait du pain !

A  SUIVRE

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