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un peu de tout

au rendez-vous de l'aventure

Publié le par HITOYUME

AU RENDEZ-VOUS DE L'AVENTURE

Ces quelques lignes ne sont qu'imagination.

J'ai toujours lu, dans les récits de voyages ou d'aventures, que les sauvages, perdus au coeur de la forêt vierge, se dirigent vers leur but aussi sûrement que sur une route bordée de poteaux indicateurs; pour ma part, je n'ai jamais pénétré dans une forêt vierge. C'est peut-être pour ça que je me suis perdu dans un bois de chez nous.
Il faut dire qu'avec mon cousin Victor et son ami Norbert, notre sport le plus plaisant, quand nous sommes en vacances, c'est de jouer aux Peaux-rouges.
Nous sommes assez bien exercés à ce jeu-là, notamment comme chercheurs de pistes. Ce qui nous manque encore un peu, c'est le sens de l'orientation.
Le jour dont je vous parle, c'est l'ami Norbert, le premier, qui nous inquiéta en perdant, si l'on peut dire, "la boussole".
Nous étions installés pour casser la croûte dans un bois attenant à la forêt de Rambouillet et tout allait bien, lorsque Norbert s'aperçut qu'il avait égaré son couteau. Norbert sans son couteau, c'est comme s'il était privé d'un bras ou d'un oeil. Il déclara qu'il l'avait laissé tombé, à deux kilomètres de là, sans doute en coupant une branche.
- Je vais le chercher, ajouta-t-il. Je serai de retour dans une heure. Attendez-moi !
Il partit. Nous l'attendîmes. Au bout d'une heure, il n'était pas là. Au bout de deux heures, non plus. Nous prîmes donc le parti d'aller à sa rencontre.
J'ai oublié de vous dire que, pour nous perfectionner dans notre métier de chercheurs de pistes, chacun de nous avait cloué sous son talon gauche un petit morceau de métal découpé en forme de notre initiale. C'est donc l'oeil fixé sur la poussière du sentier que nous partîmes à la recherche de notre ami.
Au début, l'N nous apparut facilement, puis nous le perdîmes, le retrouvâmes, puis le reperdîmes. Bientôt, nous étions près de l'endroit où Norbert avait coupé sa branche. Rien. Nous appelâmes, sifflâmes. En plus, nous ne savions plus très bien où nous étions. Victor me dit soudain, d'une voix tremblante :
- C'est près d'ici que se trouve la carrière où le petit Duval s'est tué, l'année dernière.
C'était évident, puisque Norbert n'était pas ici, il était tombé dans la carrière ! Il fallait rentrer  vite, aller retrouver nos parents, leur dire, chercher du secours. Le coeur battant follement, nous reprîmes le chemin par lequel nous étions venus. J'avoue que les larmes m'aveuglaient, tout en courant. Soudain, c'est encore Victor qui parla :
- Regarde... l'N, le voilà... Dans l'autre sens...
Oui, c'était bien la marque de Norbert, mais dans le bon sens, dans celui que nous suivions. A ce moment, une voix près de nous :
- Eh bien ! qu'est-ce que vous faites ?
C'était Norbert, qui se trouvait près de l'endroit même où il nous avait quittés et où nous étions partis à sa recherche.
Et il avait retrouvé son couteau !
Quel affolement pour si peu de choses ! Toutefois, la prochaine fois que nous nous promèneront dans un lieu dangereux, comme celui de la carrière, nous resterons tous les trois ensemble. Ce sera plus sûr !

A  LUNDI

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