Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

première conduite

Publié le par HITOYUME

SOUVENIRS

Rien que pour vous,lecteurs de "L'essentiel oublié", je descends ma braguette et plonge la main dans mes souvenirs...

J'ignore comment je me suis laissé prendre. J'ai fait Lacanau-Bordeaux au volant d'une deux-chevaux très vieux modèle dans les années 80.
Cette voiture n'avait pas d'embrayage. Il n'y avait que frein / accélérateur, un langage binaire. Le pied gauche, inutile, se perdait à des appuis réflexes désespérés contre la tôle. Le volant avait la position horizontale d'un volant de bus. Comme le siège mimait les fauteuils de camping en toile, le conducteur était enfoncé à la limite de la visibilité. Du coup, la manipulation du volant horizontal demandait une souplesse d'épaules réservée à un ourang-outang. Lorsque la voiture démarrait, on tentait de passer une vitesse sans embrayage, mais ça fonctionnait. Sauf que le levier était situé sur le tableau de bord, et que je jamais pu le comprendre. Il fallait commencer par lancer le véhicule. On avait le sentiment de guidonner un vélo qui tremblait comme un camiuon avec un volant d'autocar. Je commençai par froisser l'aile gauche contre un véhicule, car les ailes dépassant énormément et sont invisibles de l'intérieur. Le véhicule, ultraléger, se sauva en accélérant avec une effrayante facilité. Au hasard, je passais la vitesse suivante et testais, à l'oreille, si j'avais déclenché la bonne. Et là, la voiture partait de travers. Je rectifiais le tir en me basant sur le paysage que j'apercevais à peine. Mais la deux-chevaux repartait de travers. Je réalisais alors que la carrosserie avait une forme en pointe, c'est-à-dire que la portière n'était pas parallèle à la route, ce qui faussait mes repères et me faisait dévier le véhicule. Il fallait donc oublier la deux-chevaux et viser très loin sur l'horizon. Tout en assurant ma ligne droite, j'inhibai mon réflexe déposer le coude sur le rebord de la fenêtre semi-ouverte. Car la moitié de la vitre soulevée pouvait retomber et me briser le coude. A force d'accélération, j'atteignis une vitesse respectable qui donnait le tournis.
Arrivé enfin dans Bordeaux, je m'arrêtai à mon premier feu rouge. Mon pied eut beau pomper le frein dans un effort hystérique, je m'aperçus que cette bagnole ne freinait pas mieux qu'un vélo. Je me retrouvai arrêté au milieu du carrefour. J'avais calé et dut accepter d'être un îlot au milieu du passage des voitures. Seule une volonté de survivre me donna les moyens de garer le véhicule.
Après cette expérience, je décidai que je ne roulerai désormais qu'en voiture ou vélo, mais plus jamais dans ce machin entre les deux.

A  LUNDI

Commenter cet article
T
je te crois sur parole, n' ayant jamais conduit ce type de caisse !<br /> La 4 Cv fut ma première expérience<br /> à lundi
Répondre