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souvenirs

Publié le par HITOYUME

SOUVENIRS

 

Rien que pour vous lecteurs je descends ma braguette et plonge la main dans mes souvenirs...

 

J'imagine que tous les garçons sont comme moi et mes copains. C'est-à-dire que souvent pour pas grand-chose on se chamaille et même on se bagarre !
C'est ce qui m'est arrivé avec Jean-Louis. Jean-Louis et moi, on est inséparables ! Nos parents nous appelle "les deux mousquetaires"! Vous allez voir d'ailleurs que c'est vraiment un chic copain.
Souvent, après la classe, nous allons au square. Je sais que vous allez penser que le square c'est bon pour les bébés et pas pour des gars de onze ans. Mais on a une passion : les châteaux de sable. Nous avons choisi un petit coin où les autres enfants ne viennent pas trop et nous en bâtissons de sensationnels. Quelquefois même des grandes personnes nous font des compliments. Il y a même un monsieur qui nous a photographiés.
Bref, l'autre jour, nous étions en train de bâtir quand, je ne sais plus pourquoi ? on se met à se bagarrer. J'étais en colère après Jean-Louis, qui ne voulait pas m'aider, mais fou de colère. Si bien que, brusquement, avec ma pelle, je lui jette du sable au visage. Il ne s'y attendait pas et n'a pas le temps de se protéger les yeux. Il fait "aie", met la main sur ses yeux, va s'asseoir sur un banc et ne dit plus rien. Je commence à me moquer de lui en le traitant de "fille", mais comme il ne bouge pas je commence à me sentir mal à l'aise. Je l'interroge et, à la fin, je le force à écarter les mains. Il a les yeux tout gonflés, rouges et qui pleurent."Tu m'as fait mal", me dit-il seulement.
Je suis bien embêté et je lui dis : "Ca va passer". Nous attendons donc un peu. Mais Jean-Louis ne peut plus
ouvrir les yeux, tant il a les paupières gonflées. Je vous jure que je ne suis pas fier de moi !
Tout à coup, il me dit : "Ecoute, mène-moi chez le pharmacien. Il me mettra quelque chose pour me calmer".
Heureusement, le pharmacien n'est pas loin. J'y conduis Jean-Louis par le bras. Pendant ce trajet, que d'idées me passent par la tête. Si j'ai blessé sérieusement Jean-Louis, que va-t-on penser de moi ? Et, le mieux, c'est que Jean-Louis cherche à me rassurer. Il me répéte : "Ce n'est rien, t'en fais pas !".
Le pharmacien lave les yeux de Jean-Louis, lui met des gouttes. Puis il lui examine les yeux de plus près. "J'ai bien peur que vous n'ayez un éclat sur la cornée, dit-il. Il faut aller chez le docteur !".
Alors, là, je n'en peux plus. J'éclate en sanglots. Je n'ai pas bien compris ce qu'a dit le pharmacien, mais ça dooit être très grave. Jean-Louis va peut-être rester aveugle ! Le pharmacien est un peu étonné de me voir pleurer ainsi. Enfin, nous parvenons à lui expliquer notre aventure. Il me dit : "Allons, allons, ce n'est pas si grave ! Venez, je vous accompagne chez le docteur".
Il laisse la boutique à son aide et nous mène chez le docteur, à côté. Le docteur, avec une grosse lampe, examine les yeux de Jean-Louis, qui ne voit toujours pas clair. Et, en effet, il découvre un grain de sable qui s'est incrusté dans la cornée de l'oeil droit.
Moi, je m'imaginais qu'il allait falloir emmener mon copain à l'hôpital et l'opérer. Et je continuai de pleurer !
Mais, non. Le docteur a attaché Jean-Louis et, avec une pince minuscule a retiré le grain de sable. Puis il a remis des gouttes et un pansement sur l'oeil.
Savez-vous ce que m'a dit Jean-Louis en sortant de chez le médecin : "On dira que c'est un coup de vent qui m'a envoyé du sable dans la figure !".

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T
ça c' est un bon copain !
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