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l'essentiel oublie

suivant les époques

Publié le par HITOYUME

Suivant les époques et les guerres, les samurai furent issus de milieux différents. Certains voyaient le jour dans une famille riche et noble et recevaient une éducation raffinée. D’autres n’étaient que des enfants de simples paysans et devenaient, à force de volonté, de bons guerriers. D’autres encore qui, après un différend avec un autre samurai de la même secte qu’eux, avaient tué ou bafoué celui-ci, devaient quitter cette secte et devenaient des ronin, samurai solitaires qui, au hasard des chemins, vivaient de leurs propres moyens, souvent pauvrement. D’autres, enfin, avaient appris de leur père les bases du métier des armes puis, s’étant perfectionnés à l’occasion de grandes batailles auxquelles ils avaient participé, devenaient de redoutables combattants. Ceux-ci n’avaient pas de maître, et se battaient pour n’importe quel daimyo. Leurs buts :vivre pour vivre, et mourir le katana à la main. Ce type de guerriers doit être unique au Japon. Ainsi, Miyamoto Musashi, qui vécut toute sa vie seul, cherchant dans la tranquillité de la forêt le moyen de perfectionner ses techniques, et devint, ainsi, une des plus fines lames du Japon. Il participa, dans sa vie, à plus de 65 duels dont il sortit vainqueur à chaque fois et mourut de vieillesse après avoir écrit un livre, « gorin no sho ».
Bien des samurai sont restés célèbres au Japon, par leurs exploits sans précédent. Benkei fut l’un de ceux-là. Expert en armes, et surtout en naginata, il protégea et donna sa vie pour son maître, le célèbre Yoshitsune qui, un jour, tomba dans un guet-apens ; Benkei resta seul pour protéger la fuite de son maître ; après avoir exterminé, avec son naginata, plus de 25 mercenaires, il succomba sous le nombre et mourut transpercé de yari (lance).
Bien des anecdotes invraisemblables existent dans l’histoire du vieux Japon.
Le samurai, dont l’emblème est la fleur de cerisier, naît comme elle, vit intensément et meurt comme cette fleur ; au petit matin plein de vie, le soir gisant sur le sol, encore éclatante.
Le code d’honneur du samurai est, pour nous occidentaux, quasiment impénétrable. Les quelques traductions du livre du bushido ne peuvent être qualifiés que de fantaisistes. Certains experts ont certainement pu mesurer l’abîme qui nous sépare et nous éloigne de ce peuple au passé lointain, dont les racines morales vont jusqu’aux Indes et même au Tibet.
Pour mieux comprendre ce qu’était un samurai, il faudrait pouvoir étudier l’histoire de l’ancien Japon, sur place, avec un japonais expert en la matière. Cette étude exigerait deux conditions importantes : connaître la langue et l’écriture. Ces deux conditions remplies, et après une dizaine d’années d’études, il vous paraîtrait moins extraordinaire qu’un samurai se fasse hara kiri sur l’ordre de son maître, et meure sans crainte, heureux du geste qu’il a accompli.

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