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dans une société

Publié le par HITOYUME

Image and video hosting by TinyPic Image and video hosting by TinyPic Image and video hosting by TinyPicans une société en perte de valeurs et de repères, l’éthique est un stimulus au « vivre ensemble ». Mais comment transmettre au dehors des murs de mon dojo une éthique humaine, liée à ma démarche martiale?

L’éthique étant un questionnement personnel, je n’ai pas l’intention de dicter ce que doit être le comportement de chacun, surtout pas de dogmatisme … L’éthique est une « science » théorique des principes de notre action. Les termes « éthique » et « morale » sont souvent confondus dans le langage courant. En simple : « La morale commande et l’éthique recommande ». Ethique et morale ont la même étymologie, l’une grecque l’autre latine et font toutes deux référence aux mœurs, bonnes ou mauvaises, des êtres humains. Elles servent depuis toujours de référence quant à la notion de bien ou de mal, la morale introduit celui de valeur.

Pourquoi ce besoin d’éthique?

Pourquoi ce vide moral ressenti de nos jours?

Autrefois, dans les sociétés traditionnelles, le problème ne se posait pas de la même façon. Les sociétés avaient des repères : la loi du patriarche, la loi du seigneur, du roi, de l’évêque. Les commandements étaient culturels, familiaux, religieux, ou les trois à la fois. La régression des religions, la régression des solidarités, la désintégration familiale, le chômage, bref, la crise d’identité de notre civilisation, a crée ce besoin d’éthique ; le développement de l’individualisme explique cette quête renouvelée de sentiment moral. La crise des fondements éthiques n’est-elle pas liée, en partie, à une crise philosophique, à la création d’inquiétudes face à un développement des pouvoirs humains qui nous semblent incontrôlables ?

la solidarité et la responsabilité dans les sociétés humaines ne doivent-elles pas redevenir les nouvelles valeurs de base de toute action?

La recherche de valeurs communes ne serait-elle pas la clé de voûte soutenant l’édifice de l’humanité?

Ethnies et religions sont, de tous temps, prétextes à conflits. On se déchire de par le monde parce que l’on est blanc, noir, rouge, jaune, musulman, chrétien, juif ou protestant. En prenant soin d’éviter toutes formes de dérapage inter-religieux ou inter-ethniques, je ne peux soustraire de mon esprit que ces valeurs communes reposent sur des principes très simples et leurs formulations diverses n’empêchent nullement sa compréhension unique. Evoquons notamment quelques préceptes de fonctionnement communs tels que :

« Ce que tu ne souhaites pas pour toi, ne l’inflige pas aux autres » (Confucius),

« Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le pour vous-même pour eux » (Jésus-Christ),

« Nul d’entre vous n’est croyant tant qu’il ne souhaite pas pour son frère ce qu’il souhaite pour lui-même » (Mohammed).

Comparativement à d’autres disciplines moins encadrées et directives, l’art que nous pratiquons (judo) a la particularité d’avoir un code moral basé sur des valeurs telles que le respect, la solidarité, la tolérance, etc, mais encore faut-il les applique …

Le biotope culturel d’un dojo, met à la portée de main d’innombrables leviers pédagogiques et éducatifs, d’intégration et de socialisation. C’est une opportunité que de pouvoir semer dans ce terreau les éléments d’une vie tendant à l’équilibre et au bien-être de chacun. Certes, nous avons à intégrer et à appliquer l’éthique pour nous et autour de nous en poursuivant à l’extérieur le travail commencé à l’intérieur. Le petit maillon que nous sommes se doit d’être une référence morale et technique. Je m’interroge souvent sur la justesse et l’efficacité de mon travail au dojo, notamment quand je constate que certains de ces maillons sociaux éducatifs entourant mes élèves n’ont pas les mêmes valeurs morales et éthiques que moi, où démission et résignation semblent avoir pris toute la place …

Nous héritons actuellement d’une génération née de la devise : « il est interdit d’interdire »

Quelle hérésie !

Combien de temps faudra-t-il pour colmater les brèches d’une telle ineptie pédagogique et éducative. L’interdit et ses frontières ont de tout temps attisé la curiosité, ils sont source d’imagination afin de trouver le moyen de les transgresser. Si cet apprentissage des limites n’existe plus, sur quel tronc d’arbre le jeune félin fera-t-il ses griffes, dans quel mur symbolique l’enfant, l’adolescent foncera-t-il pour en tester la résistance?

Sans la mise en place rapide de ces codes il grandirait dans un monde irréel, car la nature fonctionne sur ces bases immuables …

Articulées autour de codes moraux et de règles sociales, ces dites limites, en s’opérant sur le tapis, dans le dojo, sont fondamentalement structurelles pour l’enfant et l’adolescent qui découvrent et expérimentent la vie. Combien de parents poussent les portes de nos dojo dans le secret espoir que nous puissions inculquer et faire respecter certaines de ces règles à leur enfant?

Ils attendent de nous que nous imposions, à l’aide du judo, ces règles qu’ils n’ont pas su dicter … et les raisons voyagent entre la démission, la crainte de ne plus être le parent bien aimé, ou simplement pour avoir la paix après une dure journée de travail !

Toute règle est par définition contraignante, mais il y a évidemment « règle et règle » : les « avilissantes », imposant soumission et crainte, celles-ci ne construisent pas grand chose autour d’elles et n’inspirent aucunement le respect de celui qui les dicte. Les constructives, qui malgré leur rigidité apparente sont source d’épanouissement. J’ai la conviction que notre rôle est des plus importants sur ce dernier plan. J’affectionne particulièrement cette pensée métaphorique emprunte d’une douce philosophie :

« Si l’on admet la représentation de l’éthique et de la morale sous la forme d’un tuteur, nous sommes alors ces graines qui ont germé à son pied pour nous orienter vers la lumière à travers une lente croissance afin de nous épanouir et nous intégrer au reste du système global ».

En finalité, qui a le plus d’importance, le tuteur ou la fleur?

Les deux ont la même importance, car nous ne sommes évidemment rien les uns sans les autres, comme ces briques de terre cuites reliées par du ciment et érigées dans les « règles » de l’art.


Flash Toys
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T
<br /> <br /> et bien, voilà un article qui me convient parfaitement !<br /> <br /> <br />  tu auras souvent lu chez moi, les critiques que je fais sur ce fameux mai 68 , qui pour moi est une origine supplémentaire à la disparition progressive des  règles<br /> indispensables pour vivre en société, sous prétexte de liberté;<br /> <br /> <br />  On constate aujoud' hui l' effet pernicieux, qui va d' ailleurs à l' encontre de ce qu' il croyait atteindre.<br /> <br /> <br />  aujourd' hui, c' est à peu près le démerde toi, peu importe comment.<br /> <br /> <br /> tu verras qu' un jour, c' est par l' autorité qu' on en reviendra à des règles, qui feront que tout le monde criera qu' on leur enlève la liberté<br /> <br /> <br /> <br />
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