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la peur du noir

Publié le par HITOYUME

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Cette semaine un mail traitant d'un problème bien connu.

 

Jeanne R..

Cher Monsieur Hitoyume

Mon mari a peur du noir! C'est triste à dire, à son age, 47 ans. Mais c'est comme cela, nous sommes obligés de dormir une lumière allumée, car il fait des cauchemars horribles, se réveille et me réveille du même coup. Cette situation ne peut plus durer. Nous ne pouvons plus sortir. Nous tenons un petit bureau de tabac dans le Pays-de-Trifouilly et le soir venu je suis obligée de l'accompagner jusqu'à la maison, car la peur du noir l'horrifie. Nous avons consulté un psychiatre de Biribi, qui m'a confiée que c'était la première fois qu'il voyait un cas pareil et qu'un traitement long et exténuant serait nécessaire.

Cher Monsieur Hitoyume, pourriez-vous passer ce message, peut-être un de vos lecteurs pourra nous aider. Merci, et un grand bravo pour ce courrier des lecteurs qui nous réconforte tant.

 

Monsieur Ougala Ouetbéni

Missier Hitoyume Je suis Monsieur Ougala Ouetbéni et je suis informaticien de haut niveau à l'O.N.U. Je viens du Sénégal et habite le pays de Trifouilly depuis maintenant 2 ans. Je veux te parler d'un problème que je n'arrive pas à comprendre. Moi, j'adore fumer et j'ai l'habitude d'acheter mes paquets de cigarettes dans un petit bureau de tabac local. Le gros problème, c'est que chaque fois que j'arrive pour acheter mes clopes. L'homme du tabac devient très pâle, se met à hurler et se cache sous le comptoir. Sa femme tout affolée me sert rapidement et me demande de quitter les lieux au plus vite en me disant que cette attitude est la coutume dans ce pays. Pourrais-tu Missier Hitoyume me confirmer ses propos très étranges.

Bonne journée Ougala

la peur du noir  

 

le gardien du square

 

Le froid glacial de ces premiers jours de janvier n’incitait pas à la flânerie. Les canards avaient déserté la surface gelée de l’étang. La neige tombée sans discontinuer depuis la veille jusqu’à la mi-journée, recouvrait sentiers de sable blond et pelouses mitées par l’hiver d’un épais tapis blanc floconneux. Le square s’assombrissait à l’intérieur du périmètre défini par le grillage agressif, bardé de barreaux de bronze, qui le ceinturait. L’heure de la fermeture approchait. La dernière ronde achevée, le gardien se hâtait vers la grande grille encore ouverte, trousseau de clés déjà à la main, pressé d’en finir, de rentrer chez lui. A quelques mètres de l’entrée du parc, il ralentit le pas et fronça les sourcils, agacé. Elle était là ! Encore ! Sur ce même banc, au pied du même marronnier. Assise bien droite sous le même petit chapeau noir à voilette grise, les mains toujours gantées de gris croisées sur le même petit sac noir. Manteau gris sagement lissé sur des bas gris soigneusement tirés dans les bottines noires parfaitement lustrées. Près d’elle, le même sachet de papier gris duquel, régulièrement, elle prélevait une pleine poignée de graines et de miettes de pain qu’elle dispersait avec précision autour d’elle d’un seul mouvement de poignet. Le gardien dévia sa route vers la silhouette assise, agitant le trousseau de clés telle une crécelle pour attirer son attention, bras tendu vers la grille pour indiquer qu’il était temps de quitter les lieux. Il grommela quelques jurons lorsque la main gantée plongea dans le sac de papier. Geste inutile ! Voilà bien longtemps que les oiseaux évitaient ce parc ! Il avait fait ce qu’il fallait pour cela. Il ne supportait pas leurs fientes qui souillaient fontaines et statues, leurs piaillements qui l’éveillaient bien avant l’aube ! Et cependant, tous les soirs, cette vieille folle revenait et le retenait jusqu’à la dernière seconde ! Il serra les dents. Il avait su se débarrasser de ces horribles volatiles, il saurait bien en faire autant pour elle. D’ailleurs, puisqu’elle aimait tant ce banc… Il étreignit rageusement la clé et accéléra le pas vers l’entrée. Le gardien tendait la main vers la serrure de la grille quand quelque chose l’atteignit entre les omoplates. Il tourna la tête à temps pour voir arriver une autre boule de neige mais pas assez pour l'éviter. La masse compacte, dure, le heurta au creux des reins. Surpris par la violence de l’impact il trébucha et perdit l’équilibre. Il s’effondra sur l’ombre des barreaux, parfait alignement de javelots aux pointes acérées. Il demeura ainsi, dans une étrange position, comme suspendu aux crocs meurtriers alors que le tapis blanc se teintait de rouge. La vieille dame se redressa, déversa à ses pieds ce qui restait dans le sachet de papier gris. Elle retira ses gants gris, humides, et les glissa dans son petit sac noir. Un chant s’éleva d’un maigre buisson… puis un autre… et encore un autre. le gardien du square


Flash Toys
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T
<br /> <br /> ah si seulement toutes les histoires pouvaient finir aussi bien, en voyant les méchants mis hors d' état de nuire !<br /> <br /> <br /> <br />
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