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souvenirs

souvenirs

Publié le par HITOYUME

SOUVENIRS

 

Rien que pour vous lecteurs je descends ma braguette et plonge la main dans mes souvenirs...

 

J'habite près d'un lac. Ce lac n'est pas très grand : 1500 mètres sur 2000 environ, mais il est très profond. Il y a une dizaine de barques qui servent aussi bien aux promenades qu'aux parties de pêche. Or c'est rare qu'on m'emmène dans une barque. Quand c'est mon père et mon oncle qui vont pêcher, ils refusent de m'emmener car, paraît-il, je remue trop et j'effraye le poisson.
Quand c'est d'autres grandes personnes, on me dit qu'il n'y a pas assez de place, qu'on rentrera trop tard ou je ne sais quoi encore. Pourtant, on aimerait bien s'amuser à faire des promenades en bateau, nous aussi. Un jour, Jean-Claude m'a parlé du Dr Bombard et de son expérience du naufragé volontaire. De là, on est vite arrivés à l'idée que, si on avait une barque, on pourrait jouer au naufragé. Puis Pierre a dit :
- Pourquoi ne pas construire un radeau ? Ce n'est pas difficile.
Cette idée nous a plu à tous et nous avons commencé à réunir des matériaux, Jean-Claude a trouvé trois gros rondins. Moi j'ai apporté des caisses dont les planches pouvaient servir à faire un pont. Paul a trouvé une perche avec laquelle on a décidé de faire un mât. Pour que personne ne nous gêne, on a installé notre "chantier" dans un coin tranquille : une petite baie cachée par des buissons. Aussitôt les vacances arrivées, on a passé une semaine à monter notre radeau sur le rivage.
Quand il fut terminé, il avait un air superbe. Quand on l'a mis à l'eau, il était encore plus beau, il flottait bien... 
Jean-Claude, Paul et Pierre ont voulu l'essayer tout de suite. Ils sont montés sur le radeau tous les trois, ça ne l'a pas empêché de flotter. Moi je restai sur la rive, car j'avoue avoir eu un peu peur, étant le seul des quatre à ne pas savoir nager. Mais, quand j'ai vu mes trois amis transformés en vrais navigateurs, j'ai oublié ma peur et j'ai crié !
- Emmenez-moi avec vous !

Ils m'ont un peu taquiné, puis ils se sont approchés avec les pagaies que nous avions faites. J'ai sauté sur le radeau, Paul l'a poussé et nous voilà vite à 20 mètres du bord. A ce moment-là, le radeau s'est mis à s'enfoncer dans l'eau. J'ai réalisé aussitôt que je risquai de me noyer. Pendant que j'hésitai entre l'idée de noyade et celle de m'accrocher au radeau, mes trois copains étaient déjà dans l'eau en train de nager vers la rive, pendant que le radeau plus léger se remettait à flotter aussitôt. Je respirai. Ainsi mon hésitation m'avait sans doute sauvé la vie. Si j'avais sauté dans l'eau comme les autres, je risquai de ne pas m'en sortir...
Maintenant, bien tranquille, je ramais vers le bord pour rejoindre mes copains et, en arrivant, je riais de les voir avec leurs vêtements tout mouillés.
Evidemment, je leur ai expliqué que, si je n'ai pas sauté à l'eau comme eux, c'est parce que je n'ai pas perdu mon sang-froid et que je suis resté "à bord" parce que j'étais sûr que, avec moi seul dessus, le radeau se remettrait à flotter...
Mais, deux jours plus tard, j'allais prendre en cachette ma première leçon de natation. J'y ai mis de l'ardeur. Maintenant, il n'y a plus de danger, car je nage comme un poisson.
De plus, je ne crains plus rien et, maintenant je peux comme le Dr Bombard, devenir explorateur.

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