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un peu de tout

au rendez-vous de l'aventure

Publié le par HITOYUME

AU RENDEZ-VOUS DE L'AVENTURE

Ces quelques lignes ne sont qu'imagination.

Quand on lit dans les journaux qu'un feu de forêt a saccagé des dizaines ou des centaines d'hectares, par l'imprudence d'un fumeur ou d'un campeur, on se demande comment cela peut arriver. Car soi-même, en camping, quand on veut allumer le feu de la popote, on a parfois bien du mal à y réussir !
Quand même, un feu ne s'allume pas d'une étincelle. Et, pour provoquer un incendie, il faut être bien négligent. Du moins, je croyais cela. Et puis, un jour d'été, il m'est arrivé une aventure qui m'a fait changer d'avis.
J'étais au bord de la plage, dans une station des Alpes-Maritimes, lorsque dans l'intérieur, sur les collines environnantes, on a vu monter de bizarres nuages roussâtres. Peu de temps après, on a entendu les pompiers. Et, plus tard, nous avons vu passer des voitures munies de haut-parleurs qui signalaient un grave incendie dans les environs et demandaient des volontaires pour l'éteindre, car les pompiers, appelés de plusieurs côtés à la fois, étaient débordés et ne pouvaient suffire à la besogne.
Ma foi, j'ai fait comme tout le monde, j'ai répondu à l'appel. Une voiture a bien voulu me prendre. Peu de temps après, j'étais, comme on dit, sur les lieux du "sinistre". Et c'en était bien un, en effet !
Le spectacle était vraiment tragique. Derrière un rideau de grands pins, qui étaient bien hauts de quinze mètres, ou plus, on voyait s'avancer un véritable mur de feu, deux fois plus haut encore, surmonté lui-même de colonnes de fumée épaisse, rouges à leur bas, puis s'assombrissant peu à peu et traversées par moment de grands jets de vapeur blanche qui étaient produits par les lances des pompiers. On sentait que ces flammes étaient irrésistibles, comme une armée vivante.
Chaque fois qu'elles rencontraient un arbre, elles grimpaient à son assaut, l'enveloppaient jusqu'à la cime, le dévoraient, puis retombaient, pour aller recommencer plus loin.
Notre rôle, à nous amateurs, était de nous repasser de main en main des seaux d'eau et de les répandre sur une partie déjà déboisée par les bûcherons, de façon à constituer un terrain  humide où les flammes s'atténueraient. Le vent s'en mêla et souffla dans une direction opposée. Il repoussa le feu dans la direction d'où il venait. Si bien que, ne trouvant plus d'aliments, il put ensuite être facilement maîtrisé.
Le lendemain, les enquêteurs trouvèrent un vieux mégot, jeté par négligence au bord d'un chemin, qui avait roussi quelques mousses. Tout était parti de là et avait suffi à provoquer la catastrophe !
Du promeneur imprudent qui avait jeté une cigarette, on n'entendit évidemment jamais parler.
Comme il eut été plus simple à cet inconnu d'écraser avec soin son mégot sous son talon.
Catastrophe qui s'est heureusement terminée en ce cas. Mais il n'est pas rare qu'elle provoque, hélas, la mort d'êtres humains.

A  LUNDI

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