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un peu de tout

au rendez-vous de l'aventure

Publié le par HITOYUME

AU RENDEZ-VOUS

DE L'AVENTURE

Ces quelques lignes ne sont qu'imagination.


Il y a de cela une éternité, au temps où il existait encore, j'étais dans la classe du certificat d'études, et, quand on parlait de mon avenir à la maison, mes parents disaient : "Jacques, nous l'enverrons à l'Ecole hôtelière. Il aura un métier facile." "Pas comme le mien", ajoutait mon père.
Moi, je ne disais rien. Je me contentais de vagabonder dans la montagne avec mes copains.
C'était penbdant l'hiver 1952. Vers la fin d'un  après-midi, la neige se mit à tomber.
Deux dames de l'hôtel arrivèrent au village en courant. Leurs maris étaient partis en montagne et ils auraient dû être de retour depuis deux heures.
La nuit allait venir. Sans hésiter, les hommes se constituèrent en équioes. Mon père prit la tête de la première, et ils partirent. Que s'est-il passé dans ma tête à ce moment  Je me dis que je connaissais la montagne aussi bien qu'eux et qu'il n'y avait pas de raison que je reste ici.
J'allai dans la grange et pris une lanterne, un pic et une corde.
J'avançai dans la neige qui crissait sous mes pas. Bien que le paysage me soit familier, tout me semblait étrange : les formes noires des sapins, la lueur pâle de la lanterne, le vent qui sifflait à mes oreilles. Tout en me dirigeant vers un coin de la montagne où d'autres accidents s'étaient déjà produits, je songeais à ma mère. Peut-être s'inquiétait-elle de mon absence ?
Pris entre le désir de rebrousser chemin et celui de poursuivre mes recherches, j'hésitai un moment... Mais la pensé que des hommes pouvaient périr me décida. Et, soudain, alors que je longeais une crevasse, un appel retentit, étouffé par le vent. Arc-bouté sur mon pic, je me penchai sur le gouffre, brandissant ma lanterne.
Un autre appel me parvint et je vis enfin deux formes accroupies au fond de la crevasse. Je répondis à mon tour, encourageant de la voix ceux qui (je l'appris plus tard) avaient les jambes cassées.
Je n'étais pas équipé pour descendre seul au fond. Rapidement, je pris le chemin du retour. D'abord sceptique, les quelques hommes retés au village se décidèrent enfin à me suivre jusqu'à la crevasse.
Les deux hommes furent sauvés, mais il fallut de longues heures pour les sortir de cette crevasse qui aurait pu leur être fatale.

A  LUNDI

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