Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le train de ma jeunesse

Publié le par HITOYUME

SOUVENIRS

Rien que pour vous,lecteurs de "L'essentiel oublié", je descends ma braguette et je plonge la main dans mes souvenirs...

Un sujet sur le train ? Je ferme les yeux... Quelle histoire pourrait faire sourire les lecteurs de "L'essentiel oublié" ? Le train, le train... et puis soudain, cela me paraît évident... Le seul train qui m'ait laissé un impérissable souvenir est l'arrière-train de Mme Le Chatelier, le plus beau, le plus gros, le plus extraordinairement doux des modes de transport de mon adolescence.
C'était un cul majeur, un globe majestueux, blanc comme les draps, laineux et chaud comme une étoile dans le ciel d'été. J'avais 14 ans et une femme m'offrait son incroyable attelage ! Penchée en avant, à genoux, sa croupe au vent comme un soleil levant.
"En avant, je vais partir en voyage, parcourir les plaines et les vallées, les monts et les rivières où coulent les sucs magiques".
C'est l'Orient Express et le train bleu, le petit tortillard qui chemine en remuant du croupion sur les chemins de traverses de mes amours ancillaires. Je suis prêt, j'embarque, je n'ai ni arme ni bagage que mon goût excessif pour la nature des femmes et pour les départs immédiats vers Cythère. Je suis hypnotisé, sous le coup de la beauté pure de ce cul fendu par le milieu. Je m'approche timide, je l'embrasse, je le chéris, je le caresse. C'est onctueux, c'est délicat. J'y colle mes lèvres ! Non, je refuse de descendre en marche ! Je suis parti pour le grand voyage. Je suis pris de tremblements, les vibrations de la voiture sans doute ! La dame tend un peu plus son postérieur à mes baisers avides. C'est le wagon restaurant, ici on lape et l'on mange, on déguste l'amère à boire. Je lèche comme je le peux les mille friandises offertes, ces orifices plus sombres où coulent des jus inconnus. Je me régale de ces cuisines étranges et exotiques dont j'avais tant entendu parler mais que je n'avais pas eu l'occasion de goûter. Je comprends que l'on ne cherche plus d'autres plats lorsque l'on a humé ceux-ci ! Les autres sont fades. Après le dessert, je suis enivré, ma tête tourne, mon sexe me fait mal à force de se tendre à l'infini. Elle m'invite dans son petit compartiment secret ! Là où ne vont que ses proches, je m'y introduis. Je n'imaginais pas une telle chaleur humide, une mousson soudaine, ici, alors que nous venons à peine de quitter Paris, nous sommes déjà à Saigon ! J'essaye de ne pas brusquer le transport. Après tout, quoi de plus naturel que des tunnels percés dans les montagnes, ces trous noirs et inquiétants où l'on devient aveugles. Je dois tenir jusqu'au cri libérateur de la sirène orgasmique. Cela ne dure pas plus que les allers-retours en TGV, 300 à l'heure et des hurlements de bonheur. Mon choix est fait ! Je ne voyagerai que par le rail, dans ses arrières trains magnifiques de mon passé perdu.

A  LUNDI

Commenter cet article
T
ne s' appellerait elle pas Brizitte ?<br /> Mais il est vrai que la première initiation est ancrée dans nos souvenirs !<br /> à lundi
Répondre