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cet article est destiné 3/3

Publié le par HITOYUME

Image and video hosting by TinyPic Image and video hosting by TinyPic Image and video hosting by TinyPicet article, le dernier de la trilogie « Ne vous laissez pas intimider », est destinée à vous expliquer pourquoi et comment vous devez être en mesure de faire face victorieusement à un karateka ou à n’importe quel autre pratiquant d’une discipline de frappe (boxe y comprise). De nos jours, bien que le rituel animal de l’Homo-sapiens soit la lutte, c’est toujours le coup de poing qui part en premier dans une rixe de bar ou de rue. Ce qui est doublement stupide. En premier, parce que le sang de la « victime » attire la compassion des spectateurs et favorise les condamnations pénales (notamment si le juge apprend que vous pratiquez un art martial). En second, parce qu’un coup de poing ou un coup de pied (même dans les « valseuses ») est rarement « décisif ». Ainsi que les « combats sans règles » l’ont démontré, une seule projection peut mettre hors de combat un agresseur avec certitude (ne vous laissez jamais saisir !). Or, il est extrêmement difficile d’empêcher qu’un agresseur « bien décidé » entre en corps à corps … s’il fonce sur nous, tête baissée, regroupé, « plein de ki », se protégeant avec ses avant- bras. En 1938, lorsque Yoshitaka Funakoshi et Shigeru Egami, accompagnés des meilleurs combattants Shotokan, se rendirent à Osaka pour défier à frappe réelle un dojo de style Goju ryu, c'est en entrant ainsi en corps à corps que ce style battit les meilleurs combattants Shotokan … trop sûrs d’eux. Au risque de faire hurler certains, je me permet de vous assurer qu’il est relativement facile de faire face aux arts et sports de frappe utilisant uniquement le poing ou le pied, ou les deux. Vu qu’un karateka (dans le sens de pratiquant du poing pied) est vulnérable au corps à corps, c’est en apprenant comment arriver en corps à corps que vous mettrez un karateka en difficulté, si cela s’impose. Avant tout, vous devez garder « la distance » (le ma en japonais). Cette distance doit être celle où vous êtes certain de ne pas être touché par un coup de pied ou de poing (ni par l’arme tenue dans ce poing). Pas trop près, attendu qu’il est beaucoup plus difficile de se défendre que d’attaquer. Pas trop loin, sinon vous ne serez pas en mesure d’entrer dans l’agresseur à sa première attaque infructueuse, car il est important de ne jamais attaquer le premier. D’ailleurs, si l’agresseur tient une arme blanche dans la main … Soyez sûrs que c’est ce que vous ferez d’instinct. Attaquer « à tout va » et « sautiller » est la conséquence des championnats, dans lesquels chaque champion sait qu’il ne risque pas sa vie et qu’il ne sera pas attaqué du pied ou du poing plus bas que la ceinture. Le 2ème précepte martial (kyokun), conseillant de ne jamais attaquer le premier, est basé sur le fait, scientifiquement prouvé, qu’un esprit « normal » ne peut faire deux choses à la fois : penser à attaquer (offensive, yang) et être prêt à bloquer (défensive, yin). Vous en avez la preuve dans les championnats. Du fait que les champions cherchent uniquement à « attaquer pour marquer le point », vous ne les voyez jamais bloquer les attaques … avec les fameux blocages longuement pratiqués à l’exercice au dojo. Certes, on évoque souvent le mental « neutre » et la « vacuité mentale » des grands maîtres, mais ce niveau est le résultat d’une longue série de combats proches du duel à mort, aboutissant à un contrôle mental « hors du commun ». Mieux vaut ne pas trop rêver l’atteindre dans le cadre de vos assauts conventionnels. Encore une chose « sportivement incorrecte ». Souvenez-vous que si vous ne voulez réellement pas être touché, vous ne le serez pas … Entraînez-vous comme à l’époque où vous jouiez à « chat perché ». Ne cherchez pas à garder la face, seule la victoire finale compte. Utilisez la mobilité, mais sans sautiller sur place, vous seriez incapable d’empêcher une entrée en puissance, tête baissée. Utilisez les « vitalités ». Si l’adversaire avance, conservez « la distance » selon la technique tsugi ashi (en glissant les pieds). S’il ne bouge pas, restez immobiles : en combat réel il n’existe ni limite de temps ni arbitre pouvant vous sanctionner pour « non combativité ». Le but de ces trois articles était de vous dire comment faire face à un budoka « pétant les plombs » au dojo. Certains conseils sont valables pour le combat de rue, parce que dans la rue de nombreux agresseurs sont de nos jours expérimentés en karate, en kung fu, ainsi que dans les boxes : anglaise, française, américaine, thai, full et light contact, capoeira et autres. Qu’il n’y ait qu’un seul agresseur ou qu’ils soient nombreux, branchez votre cerveau reptilien uniquement sur « ne pas être touché, esquiver, bloquer », mais si vous bloquez, que ce soit de vrais blocages, des blocages cherchant « à casser » (le poing, l’avant-bras ou le tibia), en utilisant également votre coude, votre genou, votre pied (coups d’arrêts et similaires), vous ne casserez probablement rien, mais vos blocages seront dissuasifs et souvent suffisants pour rendre momentanément inutilisable un bras ou une jambe. Et, si vous rendez inutilisable une jambe de votre agresseur … Votre victoire est certaine à 90%. Ne pas attaquer et attendre (on dit en boxe « guetter ») vous permettra de savoir, dès le début du combat et au travers de sa posture, de sa garde, de ses premiers gestes d’attaque, quel est le degré d’agressivité de votre adversaire, son niveau technique dans la discipline qu’il va utiliser, quelles armes naturelles sont ses favorites. Tout en restant défensif, tentez de l’inquiéter ou de le décourager en attaquant sa main avancée ou son poing avancé, sa jambe avancée (tibia et genou), et en esquivant des piques aux yeux. J’ai beaucoup mis en garde sur l’efficacité relative du coup « direct », dit « tsuki » en escrime japonaise et en karate, issu de l’escrime, et « estoc » en escrime occidentale. Cependant si, pour être décisif, un coup de poing « direct » demande une très grande expérience et surtout des « dons » (le « punch »), en revanche c’est celui qui atteint son but le plus facilement. Les boxeurs droitiers touchent pratiquement toujours leur adversaire avec un « direct du gauche », pour maintenir à distance, pour ébranler le cerveau et le moral. Dans une situation de survie, si l’agresseur expérimenté tient une arme tranchante et que vous attaquez ainsi en « pique » des doigts (ce qui augmente votre allonge de dix bons centimètres) vous toucherez « à tout coup » les yeux. Bien évidemment, s’il n’est pas question de survie, commencez par « piquer » le front, la joue ou la tempe … Cela suffira souvent pour faire cesser le combat. Sinon … Piquez un œil, sans ménagement. Soyez sans crainte, à moins d’avoir des ongles longs et durs, vous ne crèverez pas l’œil, l’agresseur verra « 36 chandelles » … et son cerveau reptilien lui dira « ça va pas l’ego ! » et ce petit temps d’arrêt vous permettra de brancher votre mental sur « offensive à tout va ». Comme lorsque le clairon sonne « la charge ». Entrez sans peur et de toute votre âme, en vous abaissant plus bas que la ceinture et en vous relevant lorsque vous arrivez en corps à corps. Frappez de la tête (si votre taille vous le permet) ou frappez de la paume sous le nez … Tandis que vous lui saisissez « fermement » ses bijoux de famille avec votre autre main. Une fois entré en corps à corps continuez à frapper sans arrêter … jusqu’au K.O. C’est très curieux d’être (aussi) un animal. Aucun homo-sapiens, même averti de cette stratégie, même s’il l’applique lui-même, persuadé qu’il fait peur (vanité archaïque), ne s’attend lorsqu’il attaque … à ce que l’autre homo-sapiens lui « rentre dedans ». Profitez-en pour passer à plus décisif dans des cas très spéciaux aux dojo. Bien évidemment, sortez du « prêt à penser » et utilisez ce qui a été interdit, précisément parce que trop … décisif. S’il y a des interdictions, « bingo », ce sont toujours les techniques « ura », les plus dangereuses et par conséquent les plus efficaces qui ont été interdites. Un dernier mot « politiquement incorrect » : je vous ai dit à plusieurs reprises que les coups de pied ne sont pas aussi efficaces dans un combat violent sans règles que vous pourriez le penser. C’est si vrai qu’au Shaolin, ils étaient peu utilisés et jamais au-dessus de la ceinture. Oui, je sais, il a été dit le contraire (« pied en Chine du nord, poing en Chine du sud ») mais la désinformation est faite pour vous faire prendre les vessies pour des lanternes chinoises. En vérité, les styles chinois les plus martiaux et également ceux japonais ou okinawaïens, attaquent rarement du pied plus haut que la ceinture, ce qui suffit pour atteindre les jambes, le bas-ventre, le ventre, les flancs, le foie, les reins, ou les basses-côtes Attaquer du pied à la tête augmente trop les risques de défaite … Si l’adversaire sait comment en profiter (bloquer en avançant dans l’attaque ou attaquer la jambe d’appui). Je vous assure qu’il faut être un peu débile quelque part, ou figé de peur, pour ne pas bloquer une attaque de pied. Pourquoi ? Parce que si une attaque du poing ou de la main peut être explosive sans qu’il y ait le moindre signe préparatoire (appel), en revanche, un transfert du poids du corps sur le pied d’appui est indispensable pour attaquer de l’autre pied. Si notre instinct de conservation est « aiguisé », ce transfert de poids est aussi perceptible qu’un coup de téléphone. Dans ce cas, entrer, bloquer du coude, donner un coup d’arrêt du pied avant est alors extrêmement facile. L’habitude du « fair play », de la « pensée unique » et du « prêt à penser » peut être suicidaire dans une rixe sans règle. Mais ils seront une bénédiction si votre destin fait que vous devez combattre martialement contre un adepte de « la main de Chine », ou un boxeur … lui aussi « con-ditionné ».


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T
<br /> <br /> et bien, moi qui ait toujours frappé le premier, losqu' on me provoquait, j' ai eu de la chance !<br /> <br /> <br />  il faut dire que dans ma jeunesse, les sports de combat n' étaient pas encore pratisués par les jeunes voyous !<br /> <br /> <br /> je vais quand même bien noter tous tes conseils !<br /> <br /> <br />  ça peut servir !<br /> <br /> <br /> <br />
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